LE 15 JUILLET, LE PRÉSIDENT DE CDC MUTUELLE, MONSIEUR CROUCH-MUSSET A ÉCRIT UN COURRIER AU PERSONNEL EN GRÈVE, 7 SALARIÉS SUR 9, ET LE 19 JUILLET, IL A TRANSMIS UNE NEWSLETTER AUX ADHÉRENTS.
Dans la communication du 15 juillet, alors que qu’il dit être attentif aux revendications des salariés et vouloir entamer des négociations, il ne fait que menacer ces mêmes salariés et critiquer le travail des organisations syndicales de la CDC qui soutiendraient illégalement ces personnels.
Par ailleurs, il dit vouloir diligenter des enquêtes internes pour vérifier si les salariés ont subi des actes pouvant caractériser un harcèlement sans préciser par qui…
Compte tenu du contexte particulièrement tendu et de l’attitude qu’il a vis-à-vis des grévistes, on peut douter assez largement de l’objectivité de cette démarche tant la crédibilité de son discours est altérée dans l’esprit des personnels.
Dans la newsletter du 19 juillet, ce même président explique aux adhérents que tout viendrait des peurs et des craintes dus aux changements qui pour certains sont difficiles à surmonter.
7 salariés sur 9 ont été en grève du 26 juin au 16 juillet uniquement par la crainte et la peur du changement, nous croyons rêver !
Non Monsieur CROUCH-MUSSET, ces 7 personnes étaient en grève car depuis un an elles vivent une période de mépris et de maltraitance sans précédent…
Réformer la gouvernance et l’organisation de la Caisse des dépôts pour «la moderniser et l’élever au niveau des meilleurs standards internationaux», tout en préservant son statut public et son autonomie garantie par l’autorité et le contrôle du Parlement : telles étaient les motivations avancées par le gouvernement, concernant la CDC, lors du débat sur la loi PACTE promulguée en mai 2019.
Pourtant alors que sa mise en oeuvre nécessite la rédaction d’un certain nombre de décrets d’application, il semblerait ,de l’aveu même du Directeur Général de la Caisse des dépôts, Eric LOMBARD, exprimé lors du Comité unique de l’Etablissement Public Caisse des dépôts (CUEP) tenu le 16 juillet dernier, que ceux-ci soient rédigés dans l’ombre de Bercy sans aucune concertation ni consultation de la Direction de la CDC, de sa commission de surveillance qui incarne précisément la protection du Parlement et encore moins des représentants du personnels qui sont pourtant directement concernés.
Ennuyeux si l’on considère que ces décrets d’application portent rien moins que sur l’organisation de la CDC et de son système de direction ou encore sur les conditions de désignation des représentants des salariés à la Commission de surveillance.
Vieux monde, vielles pratiques… : comme nous le redoutions et l’avions exprimé lors du débat législatif sur cette question, il semble bien que PACTE se traduise d’abord par un renforcement du contrôle de l’exécutif sur la Caisse des dépôts, au mépris de son autonomie républicaine.
Document envoyé à la presse : Loi PACTE renforce la prise de contrôle de la CDC par l’exécutif348.45 Ko
Contact : jean-philippe Gasparotto
Tel : 06 07 94 11 20
UN APPEL DE VINCENT LINDON :
« Comment ce pays si riche… »
Le comédien a confié à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne). Un texte puissamment politique, avec un objectif: ne pas en rester là.