Le projet gouvernemental confié depuis près de 2 ans à Jean Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites, prend forme. Ce dernier fait des annonces au cœur de la période estivale, après un simulacre de concertations orchestré pour détourner l’attention de la population sur les vraies raisons de cette nouvelle réforme régressive.
Le système Macron par points est injuste. Il est destiné à faire des économies sur le dos des salariés en accélérant la baisse de leurs pensions et en reculant l’âge d’accès à une retraite pleine et entière. La mise en place de nouvelles décotes recule l’âge réel de la retraite à 64 ans voire 65 ans.
Le retraité partant à l’âge légal de 62 ans, même avec une carrière complète (43 ans) verra sa pension amputée d’une décote de 10%.
C’est la fin de notre système de retraite calculé en trimestres et des mécanismes de solidarité.
Aujourd’hui, 15 millions de retraités (sur les 16 que compte le pays) bénéficient d’au moins un dispositif de solidarité !
Dans un système à points, il n’y a pas de périodes retenues mais non cotisées comme dans un système par annuité. Tous les aléas de la vie professionnelle ont un impact sur la retraite et nécessitent d’être compensés, avec le risque que la compensation soit insuffisante. Par exemple avant de pouvoir bénéficier de points retraite couvrant les périodes de maladie, d’invalidité… Il faudra décompter une période de carence plus ou moins longue :
Lire la suite : Retraites : Stoppons le projet de régression sociale !
DAL - Campement de familles expulsées, Mairie de Saint-Ouen
Le 30 juillet, une centaine de ménages, dont près de 50 familles avec enfants, dont beaucoup de réfugiés originaires de Colombie, ont été expulsés d’un immeuble de la Mairie de Saint-Ouen qu’ils occupaient depuis avril, 111-113 rue du docteur Bauer, pour se mettre à l’abri. Un projet est en cours pour construire un groupe scolaire d’ici 2022 …
Depuis leur expulsion, les familles ont installé un campement de fortune le long de la Mairie de St-Ouen, car beaucoup d’entre elles n’ont même pas été hébergées à l’issue de leur expulsion.
Une semaine plus tard, la situation s’est encore dégradée pour les familles :
- La Préfecture a mis fin aujourd’hui à la plupart des hébergements hôteliers. Il ne resterait qu’une famille hébergée.
La Mairie de Saint-Ouen, qui refuse toute discussion, a pris des mesures de représailles à l’égard des soutiens :
- Elle a changé la serrure de la permanence du DAL , et fait interdire l’accès à d’autres locaux à une association qui y préparait les repas pour les expulsé.es.
Installées sous des bâches les familles et leurs enfants doivent désormais affronter la pluie, qui trempe les quelques vêtements et literies qu’elles ont sauvé, ou que des habitants de Saint-Ouen ont spontanément apportés. Les Streets Medics sont passés cet après-midi. Plusieurs personnes ont été hospitalisées depuis leur expulsion.
Droit Au Logement dénonce le cynisme de la Mairie de St-Ouen et de la préfecture, car ils bafouent les droits et les lois qui protègent les sans logis : droit à l’hébergement jusqu’à un relogement, logement des demandeurs d’asile et des réfugiés statutaires, prioritaires DALO …
Nous demandons une table ronde pour mettre en place des hébergement décents jusqu’au relogement des expulsé.e.s si nécessaire par voie de réquisition.
Besoin de : tentes - barnums - matelas gonflables ou tapis de sol - sacs de couchage - palettes - etc...
RdV Vendredi 9/08 à 18h – Rassemblement devant la Mairie
UN APPEL DE VINCENT LINDON :
« Comment ce pays si riche… »
Le comédien a confié à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne). Un texte puissamment politique, avec un objectif: ne pas en rester là.