« Nous ne toucherons pas à l’âge de départ à la retraite, ni au niveau des pensions » (Programme du can-didat Macron, 2017)
La réforme Macron-Delevoye est une machine compliquée présentée en juillet dernier en 132 pages, et ce n’est pas fini car il y a encore beaucoup de choses que l’on ne sait pas.
Ce qu’il faut comprendre avant tout, c’est que l’objectif de la réforme est de figer la part des retraites dans les richesses du pays. Aujourd’hui c’est 14 % du produit intérieur brut (PIB), et pour le gouvernement, dans 30 ans ce sera aussi, au maximum 14%.
Sauf que d’ici 30 ans il devrait y avoir 35 % de personnes de 65 ans en plus du fait des progrès de l’espé-rance de vie. Le résultat est mécanique : plus de retraité·e·s qui se partagent une même part du gâteau, ça fait moins de gâteau par retraité·e. Et ça conduira inévitablement à une dégradation de notre système de retraites.
Cela pose au final une vraie question : s’il y a plus de personnes âgées à mettre en sécurité sociale, il est normal de mettre plus d’argent dans notre système de retraites.
En 1970, le niveau de vie des retraité·e·s était encore 30 % inférieur à celui de la population, aujourd’hui il est au même niveau, mais les réformes précédentes et celle-ci encore plus, organisent un retour en arrière vers la paupérisation des retraité-e-s.C’est cela le « nouveau monde » ? Le retour au 19ème siècle ?
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Le 6ème congrès CGT de l’Etablissement Public Caisse des Dépôts, réuni du 24 au 27 septembre 2019, s’est tenu dans une situation marquée par une destruction sans précédent de l’ensemble de nos acquis, conquêtes sociales et libertés démocratiques. Pour ce gouvernement, tout doit y passer !
De nombreuses inquiétudes ont traversé les discussions des congressistes notamment : l’attaque du gouvernement sur la Caisse des Dépôts et ses personnels suite à l’adoption de la loi PACTE, la filialisation potentielle de la direction de la Banque des Territoires suite au rapprochement du Groupe Caisse des Dépôts avec le Groupe La Poste, et évidemment le projet de réforme des retraites dont le rapport Delevoye a donné les lignes principales.
Cette contre-réforme est régressive à plus d’un titre notamment avec la mise en place d’un système universel par points qui reviendrait à :
Mais le rapport de force s’organise ! La grève massive à la RATP le vendredi 13 septembre 2019, la mobilisation interprofessionnelle dans toute la France le 24 septembre 2019 à l’appel de la CGT sont autant de coups de semonce à l’adresse de ce gouvernement. Le congrès félicite et soutient nos camarades CGT de la RATP pour leur jonction au mouvement intersyndical qui a décidé d’une grève illimitée à compter du 05 décembre 2019.
Face à cette résistance, Macron nous refait le coup du grand débat qui n’est qu’un grand enfumage. Il n’y a rien à discuter dans cette réforme !
Partant de ce constat, le congrès CGT de l’Etablissement Public Caisse des Dépôts considère que notre confédération n’a pas sa place dans le nouveau cycle de négociation à venir. La CGT n’a pas à être associée, de près ou de loin, à la destruction de notre système de retraites et de nos emplois à la Caisse des Dépôts.
Le congrès considère que c’est tous ensemble, par la grève massive et reconductible sur la base de revendications claires que nous pourrons faire reculer ce gouvernement. Le congrès décide de convoquer des assemblées générales avec tous les personnels et syndiqués sur tous les sites pour discuter ensemble de notre participation à ce mouvement de résistance.
La CGT Caisse des Dépôts se prononce :
Motion adoptée à l’unanimité
Socoa, le 27 septembre 2019
Fichier : 2019-10-01_Motion-CGT-CDC.pdf240.39 Ko
UN APPEL DE VINCENT LINDON :
« Comment ce pays si riche… »
Le comédien a confié à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne). Un texte puissamment politique, avec un objectif: ne pas en rester là.