C’est une fois de plus, par la presse, que nous avons appris la nomination de M. Antoine SAINTOYANT en qualité de Directeur des participations stratégiques du groupe Caisse des dépôts et son intégration directe au comité exécutif.
Cette annonce pose trois types de problèmes.
1) Avec cette nomination, les 4 directions « métiers » de la Caisse des dépôts sont confiées à des hommes, eux même « capés » par deux hommes, Eric LOMBARD et Olivier SICHEL, promu officiellement, Directeur général délégué. Le message est clair : les directions opérationnelles sont réservées aux hommes tandis que les femmes peuvent au mieux accéder aux directions « support ». Ceci est d’autant plus évident, qu’en l’espèce, A.SAINTOYANT vient s’intercaler entre O.SICHEL auquel il est rattaché directement et Virginie FERNANDES qui assurait directement le pilotage des participations stratégiques.
2) De fait, ce recrutement vient modifier l’organisation hiérarchique et fonctionnelle de la Caisse des dépôts, sans que cette modification ait fait l’objet de la moindre information préalable et encore moins de la moindre concertation avec les représentants du personnel.
3) Si les compétences de M.SAINTOYANT ne sont pas en cause, son parcours antérieur pose plus de questions : en effet, il occupait précédemment le poste de conseiller économique du Premier Ministre depuis 2017 où il a conseillé le gouvernement tant sur la réforme de la gouvernance de la CDC que sur le rapprochement avec la Poste, le transfert de la CNP à la banque Postale, la SFIL et plus récemment sur les mesures post-COVID ou l’ordonnance BPI . Antérieurement, il était l’un des directeurs de l’Agence des participations de l’Etat (APE) et représentait l’Etat dans les conseils d’administration de la CNP, de la BPI, de la SFIL ... On fait mieux en matière d’autonomie vis à vie de l’exécutif ! Dans ce contexte, cette nomination ne peut qu’être perçue, après les effets de la loi PACTE, que comme un renforcement de la mainmise de Bercy sur la Caisse des dépôts et l’affaiblissement de son autonomie républicaine.
Contact : jean-philippe GASPAROTTO : 06 07 94 11 20
Le Capital du XXIe siècle est l’adaptation d’un des livres les plus importants de ces dernières années. En mélangeant références à la pop culture et interventions d’experts parmi les plus influents de notre époque, le film est un voyage à travers l’histoire moderne de nos sociétés. Il met en perspective la richesse et le pouvoir d’un côté, et de l’autre le progrès social et les inégalités. Une réflexion nécessaire pour bien comprendre le monde aujourd’hui.
Le capital au XXIème siècle - Bande-annonce
Un film de Thomas Piketty, Justin Pemberton
UN APPEL DE VINCENT LINDON :
« Comment ce pays si riche… »
Le comédien a confié à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne). Un texte puissamment politique, avec un objectif: ne pas en rester là.