Le président Macron et son Premier ministre s’entêtent à vouloir casser notre système de retraite solidaire. Ils refusent, de répondre aux questions légitimes que se posent les travailleuses et travailleurs de ce pays sur leur durée de cotisation, le montant de leur pension, leur droit à réversion... Après plus de 6 semaines de conflit, la stratégie de pourrissement du gouvernement est non seulement inefficace, mais totalement irresponsable.
La mobilisation, débutée le 5 décembre dernier, s'intensifie en prenant notamment des formes variées et inédites : des avocat·e·s jetant leur robe au pied de la ministre, des enseignant·e·s vidant leurs sacs ou jetant leurs manuels devant leurs directions départementales et académiques, des démissions de cadres hospitaliers...
Aux Finances, les derniers jours ont été marqués par la grève reconduite à la Banque de France. Les personnels de sûreté sécurité des deux principaux centres de la Banque, sont en grève reconductible depuis le 13 janvier. Des actions avec les transporteurs de fonds du secteur privé seront également menées cette semaine.
Mobilisation également à la DGFIP et la Douane, avec notamment des actions communes avec la CGT Ports et Docks, à l'entrée des ports.
La lutte contre la réforme n’est pas que l’affaire de quelques secteurs, mais bien l’affaire de tous et toutes. De l’investissement de chacun.e dépend la victoire contre ce projet de régression sociale sans précédent.
La fédération des finances appelle donc les agents et agentes à continuer de se réunir en Assemblées Générales, à des actions et convergences interprofessionnelles sur tout le territoire les 22 et 23 janvier et à faire du vendredi 24 janvier, jour de présentation du projet de loi au conseil des ministres, une journée massive de grève et de manifestation interprofessionnelle.
Article provenant de notre fédération CGT Finances : cliquez-ici
En réunion officielle, le Premier ministre promet que la loi sera débattue dans des conditions normales au Parlement. La CGT croit autant en cette information qu’au retrait de l’âge d’équilibre, c’est dire…
Explications :
Le gouvernement tente de ficeler le débat sur le financement de la réforme, un des points central du désaccord. Il souhaiterait clairement censurer le débat sur nos propositions durant la conférence des financeurs et bâillonner l’Assemblée nationale en procédant par ordonnance.
Opposer démocratie sociale et démocratie parlementaire, tout en essayant de les museler toutes les deux, voilà le projet gouvernemental.
Ainsi, promesse est faite que les parlementaires pourront « réellement » débattre du projet de loi. Cela signifie notamment que la procédure accélérée, qui réduit considérablement la discussion à l’Assemblée nationale et au Sénat, ne sera pas déclenchée. Or les règles constitutionnelles prévoient que les discussions ne peuvent avoir lieu avant le 9 mars, soit 6 semaines après le dépôt du texte !
Alors Monsieur le Premier ministre, après la question toujours irrésolue « qu’est-ce qu’une carrière complète », désormais la CGT vous demande : « comment faites-vous pour trouver 6 semaines entre le 24 janvier et le 17 février ? »
Restons mobilisés, toutes et tous dans la rue !
Montreuil, le 16 janvier 2020
UN APPEL DE VINCENT LINDON :
« Comment ce pays si riche… »
Le comédien a confié à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne). Un texte puissamment politique, avec un objectif: ne pas en rester là.