« On était faits comme des rats » : témoignages.
Ce 1er mai, la répression a été d'une sauvagerie inouïe. Pour justifier les attaques inqualifiables contre la liberté de manifester commises à Paris, le gouvernement monte une intox extrêmement grave. Et tous les médias suivent.
C'est Castaner qui lance la première salve dès l'après-midi. Selon le ministre de l’intérieur, l’hôpital de la Pitié Salpétrière aurait été "attaqué" par des dizaines de militants d’ultragauche "black blocs". Pour faire monter l'intox au maximum, il se rend sur place, accompagné de journalistes. BFM enchaîne, et parle d'une "intrusion de casseurs", d'un "hôpital pris pour cible".
On évoque ensuite des "chaînes cassées" par "des gilets jaunes et des gens masqués" qui auraient "tenté de pénétrer dans le service de réanimation". Le directeur des hôpitaux de Paris, proche de Macron, reprend le mensonge : une "intrusion violente" dans un "service de réanimation". Même chose pour la ministre de la santé qui se dit "très choquée".
Lire la suite : « INTRUSION DANS UN HÔPITAL » : DÉMONTAGE D'UNE INTOX
Depuis plusieurs mois, avec détermination, souvent dans l’unité, les salariés du privé comme du public, retraités, étudiants et lycéens, se dressent contre la politique antisociale du gouvernement.
Ainsi, dans la dernière période et pour ne citer qu’eux, enseignants et parents d’élèves se mobilisent contre la destruction de l’école, les salariés de la DGFiP contre la destruction/priva-tisation de l’administration des finances publiques, les étudiants et lycéens contre les contre-réformes qui accentuent la sélection, y compris financière, les fonctionnaires hospitaliers contre la destruction de l’hôpital, les retraités pour leur pouvoir d’achat, contre l’augmentation de la CSG...
Les salariés, les jeunes se mobilisent contre les destructions de l’environnement et le réchauffement climatique conséquences de la recherche du profit maximum, comme ils se mobilisent contre la volonté de destruction de nos acquis sociaux et des services publics.
Lire la suite : 2019-05-01-tract-1er-mai-cdc-Paris.pdf632.14 Ko
UN APPEL DE VINCENT LINDON :
« Comment ce pays si riche… »
Le comédien a confié à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne). Un texte puissamment politique, avec un objectif: ne pas en rester là.